Vous êtes-vous déjà demandé à quoi pourrait ressembler une organisation sans management ? Alors même qu’il s’agit d’un avantage stratégique décisif.
Le management peut se
définir comme la conduite de l’action collective pour atteindre un objectif au
service d’une stratégie.
Eh bien regardez la quantité d’action collective nécessaire pour que vous puissiez par exemple vous préparer un cappuccino dans votre machine à café.
Tout d’abord, il faut
fabriquer une tasse.
Ensuite, il faut
planter, cultiver, torréfier et transporter du café sur plusieurs milliers de
kilomètres. Parallèlement, il faut élever des vaches, les traire et fabriquer
du lait en poudre.
Le café et le lait
doivent être conditionnés dans une capsule en aluminium, qu’il faut donc fabriquer.
Cette capsule doit être insérée dans une machine en métal et en plastique,
capable de produire une pression de plusieurs bars, et alimentée en énergie par
une centrale électrique.
Au total, la quantité
d’action collective impliquée dans le plus anodin de nos gestes quotidiens est
absolument considérable.
Au temps de la route
des épices, 400 intermédiaires œuvraient entre les champs de poivriers en Inde
jusqu’à nos cuisines occidentales
Le collectif, à la
fois supérieur et stupide
Nous sommes
incapables de produire seuls la quasi-totalité des objets qui nous entourent et
notre société contemporaine résulte de l’interaction d’une multitude de
systèmes complexes.
En fait, nous sommes
absolument dépendants de la conduite de l’action collective, c’est-à-dire du
management.
Ce n’est d’ailleurs
pas pour rien que Steve Jobs soulignait que « le plus extraordinaire avantage stratégique de tous les temps, c’est
bien le management. »
Or, il existe un
paradoxe du collectif, qui s’exprime de la manière suivante.
Malheureusement, il
existe un aspect beaucoup moins positif du collectif.
D’un côté, aucun
d’entre nous n’est plus intelligent que nous tous, seul le groupe est génial.
On estime ainsi que
le QI d’une foule est le QI le plus faible dans la foule, divisé par le nombre
de personnes dans la foule.
Comme l’a montré le
célèbre sociologue français du début du 20e siècle Gustave Le Bon, une foule,
c’est extrêmement stupide, même lorsqu’il s’agit d’une foule de gens
intelligents.
Manager, c’est
mobiliser l’intelligence collective
Le défi du management
consiste alors à mobiliser l’intelligence collective tout en surmontant la
stupidité de la foule.
Aussi, à la fin de l’élaboration
de votre projet stratégique il est incontestable que vous devrez vous occuper prioritairement
de :
- l’organisation
de votre entreprise à partir du projet stratégique et pas des individus.
- des
règles de fonctionnement de votre entreprise pour faire fonctionner
l’organisation dans le cadre du projet stratégique
De votre capacité à
mobiliser ce collectif dépendra très vraisemblablement la prospérité future de
votre entreprise où le management aura
un rôle stratégique clé à y jouer.